En ce mois de décembre agité et froid, nous sommes bien nombreux à se réconforter en cherchant des destinations de vacances à planifier.
Face à un calendrier à la recherche des ponts, week-end à rallonge et autres vacances petites ou grandes, nous rêvons de lieux idylliques, de découvertes ou de farniente.
Dans notre cas, le voyage est fait d’un tout, incluant le transport depuis le moment où l’on claque la porte de la maison en poussant sacs et valises.
Voici pourquoi aujourd’hui nous faisons cette déclaration d’amour aux traversées en ferry entre le continent et la Corse

Des souvenirs impérissables.

Les premières traversées que nous avons connu nous renvoi à notre jeunesse et aux vacances en famille. Tout le monde dans la voiture, surchargée de tout l’indispensable pour des vacances en Corse, roulant vers le sud et le port de Marseille, véritable porte d’entrée naturelle vers le paradis estival.
Toute la route avait déjà un air d’aventure ( ok on oublie vite les bouchons, les pannes et les arrêts quand on est gamins) avant d’arriver sur le port de la Joliette. Là, l’attente face aux énormes bateaux se transformait en excitation. L’entrée du véhicule dans la bouche énorme du ferry blanc marquait le début des vraies vacances !
Nous ne parlerons pas ici de la destination finale, vous avez compris si vous êtes lecteurs de ce blog, combien nous sommes « en amour » de cette île unique. Non le sujet du jour est bien le mode de transport entre elle et nous : le ferry !

Prendre un ferry vers la Corse.

De notre jeunesse et de la compagnie maritime historique, il ne reste que des souvenirs. La SNCM à disparu il y a quelques années, victime de conflits sociaux récurrents et de la montée en puissance de la compagnie lowcost Corsica Ferries. Les « jaunes » comme disent les corses, ont, pendant des années, permis une multiplication des traversées maritimes entre le continent français et italien vers la Corse, au point d’être réellement une option au transport aérien pourtant plus rapide.
Mais pour nous, prendre le bateau pour la Corse, cela se fait à Marseille, devant l’église de la Major, sur les quais de la Joliette ( qui ont d’ailleurs énormément changé, nous en reparleront dans un autre billet). Cela passe maintenant par la passerelle au dessus des nouveaux quartiers d’affaires, devant les tours ultra modernes et les vestiges « Panzani ». Et cela débouche donc maintenant forcément dans un ferry rouge et blanc, couleurs de la nouvelle compagnie maritime Corsica Linea

Comment se passe une traversée entre Marseille et la Corse ?

Il est important de noter que pour des raisons historiques, la Corsica Ferries n’a pas de rotation sur le port de Marseille, tout comme la Corsica Linea ne propose pas les ports de Toulon et Nice.
Le départ en bateau entre Marseille et la Corse se fait donc forcément avec un navire de la Corsica Linea ou son partenaire La Méridionale ( ndrl : au moment ou nous écrivons ces lignes, un conflit oppose les deux compagnies, plus du tout partenaires).

Embarquer et s’installer dans le bateau

Il est possible d’embarquer à bord en tant que simple piéton ou avec son véhicule ( vélo, moto, voiture, fourgon ou camping car). Une fois à bord, c’est un peu l’ambiance  » la croisière s’amuse » qui revient à l’esprit.
Même si la plupart des navires sont des cargos mixtes ( c’est à dire transport de fret et de passagers) tous possèdent des hall d’accueil dignes d’un bateau de croisière.
Vous pouvez opter ( à la réservation) selon les bateaux, entre une traversée en installation fauteuil ou en cabine. Comme l’immense majorité des traversées se fait de nuit, nous vous conseillons de dépenser quelques euros de plus pour la location d’une cabine avec sanitaire. Vous serez ensuite frais et dispo à l’arrivée en Corse.
Après la prise de votre installation, ne restez surtout pas enfermé dans la cabine et foncez sur le pont pour contempler la ville de Marseille depuis la mer. La sortie du port est superbe, le navire longeant le vieux port, la cathédrale de la Major, le tout sous la protection de Notre Dame de la Garde, autrement dit  » la bonne mère ». De l’autre côté du bateau, ce sont les îles du Frioul qui vous accompagnent pour quitter la côte.

Bar et restaurant à bord

Une fois le bateau parti, notre cérémonial est de passer par le bar du navire. Le premier apéro des vacances est l’occasion de reprendre le goût d’une Pietra ( bière locale) ou autre spécialité. Oui, c’est vrai, les consommations ne sont pas données, mais l’ambiance de ce bar feutré, où l’on voit le soleil se coucher, est juste unique et mérite la tarification.
En été, il est possible de siroter son verre à l’extérieur (l’hiver aussi mais quel intérêt ?)
Ensuite, libre à vous de fréquenter l’un des restaurants ou snack à bord ou de retourner dans votre cabine vous reposer.
Sachez juste que la Corsica Linea a élaborer des menus pour découvrir la cuisine corse avec la touche moderne et gastronomique d’un jeune chef corse étoilé.

Les cabines pour la nuit

Les cabines sont de plus en plus confortables. Difficile d’avoir plus de place pour les lits ( 2 ou 4 couchettes simples, superposées) même si l’on trouve maintenant des cabines doubles grand lit. Mais les couettes viennent remplacer avantageusement les couvertures qui grattent. Les cabines sont toutes équipées de télévisions et salle de bain/toilettes pour une confort très convenable pour une nuit à bord

L’arrivée en Corse le matin

Notre rituel ( mais il n’engage que nous) est de ne pas prendre le petit déjeuner à bord à l’aller. Non pas qu’il ne soit pas bon, mais nous aimons tellement descendre la voiture du bateau, et chercher de suite une place de stationnement pour aller prendre cette première collation sur le port, enfin arrivée à destination.
Nous pouvons enfin crier  » Chi simù »